• La mer

    La mer Méditerranée, bien sûr !

    Parmi tous les "personnages" attachants du roman, il en est un que je chéris entre tous : la Mer !

    Vous me direz, ce n'est pas un personnage ! Un personnage c'est vivant ! 

    Je ne crois pas. D'abord, la mer est bien vivante et, comme tout marin ou amoureux de la mer le sait, la mer se respecte. 

    Il n'y a que les "touristes", l'été qui prennent des risques inconsidérés lorsqu'elle se met en colère et qu'alliée au vent furieux, elle démontre sa force. Ils considèrent qu'ils ont payé, cher très souvent, pour avoir le droit de l'utiliser et de s'en servir. Ils mettent alors leur vie en danger et celles des sauveteurs qui devront venir à leur aide.

    La mer ne s'utilise pas. On ne se sert pas d'elle. 

    La mer est vivante. C'est un monde dans le monde. D'ailleurs, notre planète porte bien mal son nom ! On devrait l'appeler la Mer et non la terre puisqu'elle recouvre près des deux-tiers de sa surface.

    Corine connaît bien le prix qu'il faut parfois payer pour aimer. Elle a perdu son père qui pourtant connaissait suffisamment bien la mer pour savoir qu'on ne la brave jamais. Vincent, son ami, sait aussi bien qu'elle combien la moindre erreur ou la moindre inattention peuvent coûter cher. 

    Dans le roman, la mer est un peu le fil rouge car tout tourne autour d'elle. Elle est le ciment des cœurs et des actes. Avec elle, point de tricheries ou de mensonges. Elle chérit et elle punit.

     

    Extraits.

    ...  Que dirait Ernest ? Lui dont le leitmotiv était de toujours se tenir prêt à embarquer rapidement.

    • « En cas de coup de tabac, il faut toujours être prêt à réagir au plus vite. Il ne faut donc pas s’embarrasser de trop de choses inutiles et encombrantes qui pourraient te gêner, voire te mettre en danger. »
    • C’est amusant, Papa ! Même aujourd’hui, je ne suis pas ton conseil ! Tu me dirais que je n’ai jamais vraiment suivi tes conseils, que je n’en ai toujours fait qu’à ma tête. Au fond, j’ai toujours été comme toi : suivre uniquement le chemin que l’on décide pour soi. Tracer sa route ! Avais-tu tracé la tienne l’autre soir ? Pourquoi as-tu pris la mer dans la tempête ? Pourquoi es-tu mort en mer ?...

     

    ... 

    • Je n’arrive pas à comprendre comment mon père a pu se noyer. C’est un ancien commandant de la marine marchande et …
    • Nous ne connaissons pas encore exactement les circonstances. C’est un marin pêcheur qui a aperçu son corps sur les rochers. Il a averti par radio la capitainerie de la Tour Fondue. Plus tard, une vedette de la SNSM a récupéré son bateau à la pointe du Bouvet. C'est-à-dire à l’opposé de l’endroit de présence du corps. D’après le médecin légiste, le corps fait état d’un nombre important de blessures : coupures, hématomes. Des côtes cassées et un bras en miettes et une entorse à la cheville droite. La raison exacte de sa mort est la noyade. Ses poumons étaient pleins d’eau de mer.
    • Tout ça !
    • Oui, tout ça ! Pour le moment, rien n’est écarté mais un fait important est à noter. La veille au soir, la tempête a soufflé sur la côte. Force 9. Cela pourrait expliquer le naufrage et le fait que l’on ait retrouvé le corps si loin du bateau.
    • Comment cela ?
    • Votre père est, sans doute, passé par-dessus bord. Son bateau a dû poursuivre sa route. Le coupe-circuit était toujours en place quand nous avons retrouvé le bateau. Cela signifie que, comme beaucoup de plaisanciers, votre père n’avait pas passé le dispositif autour de son poignet. Au moment du naufrage, le bateau a poursuivi sa route et votre père s’est noyé avant d’aller se fracasser sur les rochers. Je suis désolé de vous infliger de pareils détails...

    ...  Corine a toujours ressenti la même chose quand, arrivé au sommet du petit col, bien modeste, qui surplombe la presqu’île de Giens, on descend presque en ligne droite jusqu’à la mer. Dès cet instant, la mer apparaît et l’île aussi : son île ! Un mélange d’excitation, de bonheur et de chaleur s’emparent d’elle à chaque fois.

     

    • C’est joli par ici, quand même !
    • Oui, c’est joli ! C’est chez moi ! Il faut que je trouve un endroit pour dormir. Vous connaissez un hôtel ?
    • Ne vous tracassez pas. Nous allons aller voir Bébert. Il va vous trouver quelque chose de douillet.
    • Qui est Bébert ?
    • C’est un ami. Il tient le bar restaurant « la Sirène » sur le port.

    Le taxi se gare sur le parking...

    ...  Le vent qui s’est renfoncé depuis la veille met quelque peu la mer en colère. Elle n’apprécie pas d’être ainsi dérangée. Elle lance ses oiseaux, preux chevaliers au bec acéré  contre le vent pour tenter de lui faire obstacle. Le vent se bat contre les agresseurs dont il détourne le vol par des rafales qui se veulent meurtrières. La mer se creuse encore davantage afin d’offrir des abris de fortune à ses vassaux, des sortes de nids marins où ils peuvent, l’espace d’un moment, se poser, se nourrir pour repartir à l’attaque de l'envahisseur. Vincent observe, comme souvent, ce combat où agresseur et agressés restent au coude à coude. Personne n’est jamais sorti vainqueur et pourtant la bataille est permanente. Ses yeux suivent le vol des oiseaux, tremblent au moment de l’impact avec la surface liquide, s’émerveillent lorsque d’un insignifiant coup de queue, l’oiseau se détourne et évite l’attaque frontale puis glisse sur la masse d’air en furie pour se laisser emporter plus loin, à l’abri. Le vent, cet ennemi, se fait alors allié malgré lui....


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